mardi 18 mars 2014

NDINGA MAN : LE DERNIER COUPLET !

LAMBO SANDJO Pierre Roger - Lapiro de Mbanga
La nouvelle est tombée dimanche dernier (16 Mars 2014) comme un couperet : Ndinga Man, alias Lapiro de Mbanga, alias Ngata Man, de son vrai nom LAMBO SANDJO Pierre Roger est décédé de suite de maladie a Buffalo, une ville de l’Etat de New York!

Prime abord, nous n’y avons pas cru. Il est des hommes comme lui que l’on croit eternel ! Mais très rapidement, la réalité a repris le dessus : Lapiro de Mbanga est bel et bien mort.

Les larmes ont tout de suite fait leur effet. Mais elles commencent à sécher, ces larmes…

C’est que l’homme est unanimement reconnu comme un ardent défenseur des droits de l’homme et de la démocratie. A sa manière, il a contribué à la lutte pour la libération du Cameroun. Depuis une trentaine d’années, dans ses chansons, aux envolées lyriques.  Il ne cessait de défendre le « bas peuple » contre un pouvoir sanguinaire et gérontocrate qui n’a cessé faire saigner ceux d’en bas comme il aimait a le dire.

Ses, chansons  « MIMBA WE », « NO MAKE ERREUR », etc. sont restées célèbres et sont toujours d’actualité malgré le temps qui passe! Elles n’ont pas pris une seule ride, tout simplement parce que les maux qu’il a toujours dénoncés n’ont jamais été éradiqués. Pire, ils sont allés crescendo. On se souvient de ses derniers opus, « CONSTITUTION CONSTIPEE », « DEMISSIONNEZ », qui l’ont certainement amené ou l’on sait aujourd’hui. Comme l’on pouvait s’y attendre, le pouvoir assassin de Yaoundé, a trouvé de fallacieuses excuses pour l’envoyer au bagne, plus grave, à l’échafaud !

Mondialement reconnu comme l’attestent les nombreux prix reçus durant sa détention, les Nations Unies avaient estime que sa détention était arbitraire et avaient demandé sa libération immédiate assortie d’une réparation financière. Malheureusement, atteint d’un cancer,  il a été interdit de soins lors de sa détention. Lorsqu’il est libéré en 2011, il est bien tard pour le sauver.

Malgré ses conditions sanitaires, il a trouvé la force de se rendre à Oslo en Norvège, témoigner devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU des conditions de détention au Cameroun, de cette démocratie de république bananière dont on veut faire croire au monde entier que c’est « le choix du peuple ».

Il nous laisse une œuvre dont seule la pertinence du « temps qui ne veut pas suspendre son vol » nous invite à écouter jusqu'à la victoire finale.

Salut l’artiste !